Rencontre avec Margaux, Digital Nomad à Bali

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Depuis quelques années, je suis Sport and Sand, le blog de Margaux. D’abord, je me suis passionnée pour les articles liés à son tour du monde. Ensuite, j’ai continué à la suivre pour ce qu’elle dégage : une énergie positive, une curiosité insatiable et une motivation contagieuse ! Férue de surf et de yoga, intrépide voyageuse, un esprit un peu bohème… Suivre Margaux, c’est prendre un shot d’évasion et de motivation au quotidien ! L’année dernière, la jeune femme a opéré un grand changement : quitter Paris pour devenir Digital Nomad et s’installer à Bali. Un changement sur lequel elle revient aujourd’hui en répondant à quelques questions. Bonne lecture !

1/ Il y a trois ans, tu quittes ton CDI pour partir voyager autour du monde pendant huit mois. C’est à cette occasion que tu crées ton blog, Sport & Sand pour partager ton aventure avec tes proches d’abord puis au fil du temps avec ta communauté. Et puis, à un moment, il faut bien rentrer… Comment s’est fait ton retour en France et dans quel état d’esprit étais-tu ?

Alors ça c’est la question que tout le monde m’a posée au retour en pensant que j’étais au bout du rouleau d’être rentrée, mais en fait pas du tout. Mes 8 mois de voyages ont été à la fois géniaux et usants dans le sens où j’ai voulu – comme dans beaucoup de domaines de ma vie – trop en faire. Nous avons fait 11 pays en 8 mois si bien qu’à la fin je n’avais qu’une seule envie : retrouver des repères et une stabilité. J’avais aussi vraiment envie de reprendre un projet professionnel car c’est beaucoup à travers le travail que je m’épanoui. J’ai donc retrouvé mes proches, mon Paris et ma vie avec beaucoup de bonheur et de motivation. Par contre effectivement, c’est la suite qui a été plus difficile, surtout quand la routine s’est réinstallée. Je pensais au voyage chaque jour, en regrettant au plus profond de moi cet état de liberté de mouvement absolue.

2/ Comment prends-tu conscience que la vie parisienne que tu mènes alors ne te correspond plus et, face à ce constat, quelles actions mets-tu en place ?

Pour être franche, même si j’étais une très bonne élève et que je n’ai jamais eu aucune difficulté à m’insérer professionnellement, je n’ai jamais supporté ni la contrainte, ni l’autorité. J’ai mis énormément de temps à m’en rendre compte mais j’avoue qu’en signant mon contrat de chargée de com en CDI dans cette grosse boîte à Paris, j’ai senti mon estomac se nouer. Je savais au fond de moi que ce n’était pas ma place et j’ai fait taire cette petite voix pour tout un tas de raisons : coller au moule, m’assurer une vie stable, gagner de l’argent, construire une carrière… Je suis rentrée dans un engrenage, avec des semaines de 60 heures au bureau, des insomnies à cause du stress, une accumulation de frustration. Honnêtement, j’étais à la limite du burn-out tous les six mois et j’étais devenue une coquille vide, complètement éteinte. Au moment où je me suis enfin avouée que plus rien n’allait, j’avais déjà en moi cette envie de vivre une vie d’expat sous les tropiques et surtout d’entreprendre. Non, en vérité, j’en crevais d’envie. A partir de ce moment-là, tout s’est vite enchaîné. J’ai quitté mon petit-ami, j’ai fait mes valises, je suis retournée vivre chez ma mère, j’ai posé ma démission et j’ai booké mon billet pour Bali.

Margaux digital nomad Bali indonésie 3/ Quelles sont les barrières que tu as rencontré à ce moment-là et comment tu les as surmontées ?

La plus grosse barrière, c’est toi-même. C’est impressionnant cette capacité que l’on a à nier l’évidence ! Heureusement, mes proches m’ont mise au pied du mur. J’ai la chance d’être entourée de gens bienveillants qui me connaissent par cœur et qui n’hésitent pas à dire les choses quand ça ne va pas. Honnêtement, ensuite, quand la décision est prise, il n’y a pas grand chose qui peut t’arrêter !

4/ En Août 2017, tu pars quelques semaines à Bali avant de décider de t’y installer. Elle s’est passée comment ton arrivée sur l’île ?

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Déjà, quand l’avion a décollé, j’ai fondu en larmes tellement j’avais attendu ce moment. Puis, quand je suis arrivée à Canggu en taxi, c’était l’heure du coucher de soleil. On a pris une route pavée au milieu des rizières et tout baignait dans cette lumière orangée incroyable du crépuscule. Il y avait les palmiers et l’océan au loin. On croisait des dizaines de gens sur leurs scooters, les cheveux encore mouillés, avec leur planche de surf accrochés dans les racks. On ressentait chez eux une telle liberté à la fois de mouvement mais aussi physique et mentale. J’ai ressenti avec évidence que j’étais arrivée « chez moi ».

Margaux digital nomad Bali indonésie5/ En suivant ton compte Instagram, j’ai l’impression que tu as trouvé sur Bali une communauté qui te ressemble, à la fois sportive, mais aussi très créative. Tu as aussi lancé ton activité d’entrepreneur, tu revendiques le statut de Digital Nomad et tu sembles être sur mille projets à la fois ! Le message que tu renvoies est très fort : il y a d’autres manières de vivre sa vie. Quelques mois après ton changement de cap, quel premier bilan peux-tu faire de ton expérience ?

Je sais que ma vie peut faire rêver mais franchement c’est difficile. Bali te pousse vraiment dans tes retranchements. Tous les expats installés à Bali le disent, ici il t’arrive le meilleur comme le pire. Ta patience est mise à rude épreuve, tu te retrouves à devoir gérer les pires aspects de ta personnalité et à devoir sans cesse faire preuve de résilience… Je dois aussi faire face à des moyens financiers très réduits car je n’ai plus un salaire de cadre supérieur et je dois apprendre à me débrouiller et surtout à prioriser mes dépenses. Entreprendre, c’est super mais c’est pareil, c’est déstabilisant car personne n’est là pour te dire si c’est bien ou non. Tu n’as aucune assurance de succès à la fin et du coup tu dois vraiment apprendre à te faire confiance et à être sûre de tes choix. Pour résumer, c’est parfois compliqué mais quand c’est ce qui t’anime au fond de toi, c’est un vrai bonheur car tout est entre tes mains. Ton boulot est ta passion donc ce n’est plus vécu comme une contrainte et surtout tu peux aménager ton temps comme tu veux. En fait, je n’ai jamais été aussi heureuse de me lever le matin !

6/ Quelles sont les personnes qui t’inspirent aujourd’hui ?

Comme tu le disais dans ta précédente question, j’ai trouvé ici une communauté de gens sportifs et créatifs, des gens qui n’ont pas hésité à tout quitter pour vivre leur vie de rêve ici à Bali. Ces gens m’inspirent chaque jour car on se ressemble, on fourmille tous de mille idées et d’une énergie créatrice incroyable.  Du coup, on s’encourage et on s’entraide. Sinon, j’ai mes « gourous » sur les réseaux sociaux que je suis quotidiennement car ils me donnent chaque jour une vraie dose d’énergie : Erika Drollet et Caitlin Creeper de Salty Souls Experience, Conni Biesalski de Live Your Heart Out, Anouk Corolleur et son blog de coach de vie. On peut critiquer haut et fort Instagram mais pour mois c’est une mine d’or d’inspiration, de conseils, d’expériences et de motivation.

Margaux digital nomade Bali indonésie7/ Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui, comme toi, voudraient changer de vie mais hésitent à se lancer ?

  1. Il n’y a rien de pire que les regrets : qu’as-tu envie de te dire le jour où ta vie sera sur le point de se terminer ?
  2. Au pire, si ça marche pas, rien n’aura bougé à la maison et tu pourras reprendre ta vie là où tu l’avais laissée.  
  3. Nous sommes tous sur terre pour une bonne raison. Demande-toi ce qui te fait vibrer, quels sont tes atouts, pour quoi es-tu réellement fait : est-ce cohérent avec la vie que tu mènes aujourd’hui ?
  4. Il faut savoir être un peu inconscient dans la vie. On a tendance à toujours penser au pire, ce qui nous bloque dans beaucoup de choses. Et si on se disait que tout est possible ?

8/ Une dernière question pour la route ! Quels sont tes prochains projets et qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

Je lance une marque de yoga 100% fabriquée à Bali en avril, Salty Sunset ! L’idée est de développer des produits simples, confortables et à des prix abordables pour les filles qui comme moi adorent être active, faire du yoga, surfer, faire du fitness… et vivre sous les palmiers. Sinon, vous pouvez surtout me souhaiter de réussir à gagner ma vie en tant que « Digital Nomad » car il est HORS DE QUESTION que je retourne m’enfermer dans un bureau =)

Merci à Margaux d’avoir accepté de répondre à mes questions ! Je vous invite à la suivre sur Instagram et sur son blog pour un bonne dose d’inspiration et de motivation au quotidien.

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8 comments
  1. Nous sommes actuellement en tour d’Asie. Si on est parti c’est qu’on étouffait. Je sais que ça va etre compliqué si l’on reprend comme avant, il va falloir changer certaines choses pour supporter de nouveau Paris et le quotidien en revenant. Bravo à cette jeune femme que je découvre d’avoir suivi son instinct et avoir eu le courage de changer de vie.
    C’est super émouvant !

    1. Bonjour Aurore, je te confirme que le retour est assez difficile. Le premier mois, il y a l’euphorie de revoir tout le monde, de retrouver un chez soi et des activités un peu plus routinières. Mais le deuxième mois a été super difficile : la routine s’est installée, la pluie et le gris de Février nous pesait beaucoup… Bref, Janvier est le pire mois pour rentrer d’un voyage au long cour ! ^^’

  2. Le témoignage de Margaux est très inspirant et me rassure. J’ai pris récemment la décision de quitter un emploi qui ne me correspondait plus et dans lequel je me sentais prise au piège pour pouvoir réaliser mon rêve d’entreprendre un long voyage de plusieurs mois, sans date de retour fixe. Je compte les jours qu’ils me restent avant de retrouver ma liberté ^^

    1. Bonjour Emma ! J’étais un peu dans le même cas que toi. Je voulais partir pendant 5 mois pour voyager mais j’étais assez pétrifiée : quitter mon job ? se couper du monde du travail ? comment revendre cette expérience ? Et tout plein de questions dans ce genre !! Je pense que j’ai fait mon chemin et que le projet a mûri. Et quand j’ai fait le grand saut (si on peut dire), j’avais laissé tomber toutes ces questions et toutes mes peurs en me disant : Profite ! Tu ne sais pas ce que la vie peut t’apporter, si demain tu dois exercer un métier totalement différent du tien, alors tant mieux ! Fais bon voyage Emma 🙂

  3. je ne connaissais pas du tout Margaux, mais son interview m’a donné envie d’en savoir beaucoup plus 🙂
    c’est dingue qu’on soit si nombreux de notre génération à avoir beaucoup de mal avec le travail, et à être en burn out tous les 6 mois ><
    mais en tout cas, ça fait plaisir que Margaux ait trouvé sa voie à Bali !

    1. Je me retrouve tout particulièrement dans ce cas-là. Mon travail est intéressant, il me permet de beaucoup voyager, mais évoluer peut être compliqué et j’aimerais aussi une plus grande souplesse concernant la mobilité. Je sature totalement de Paris. Mais en effet, c’est dingue le nombre de témoignage qu’on peut lire et qui vont dans ce sens-là !

    1. Salut Enora ! Merci pour ton commentaire 🙂 C’est pour cela que je tenais absolument à interviewer Margaux. Je trouve que, dans la blogosphère, elle a une vraie “voix”. Bon PVT en Argentine !

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